Crédits
IRCS-CCRI
http://www.cieq.ca/
Données cartographiques
Cadre géographique
Étant donné les fortes disparités géographiques entre les régions du Canada, l'IRCS vise à fournir aux utilisateurs des données, de l'information et des outils qui leur permettent de prendre en compte la spatialité des phénomènes. C'est dans cette perspective, et en tenant compte de la matière première de l'IRCS (les microdonnées de recensement), que tout a été mis en œuvre pour reconstituer le cadre géographique des recensements de 1911, pour localiser (géoréférencer) chaque logement ou ménage échantillonné, pour créer les fichiers géographiques nécessaires à la cartographie des microdonnées d’échantillonnage et enfin pour permettre l'intégration des données spatiales dans les logiciels statistiques et cartographiques.
La géographie des recensements : deux types de découpage
Soulignons tout d'abord qu'il existe deux géographies des recensements : l'une pour la tenue du recensement proprement dit, l'autre pour la compilation et la diffusion des résultats. L'utilisateur doit comprendre chacune des deux pour exploiter au mieux les microdonnées.
Géographie de la tenue des recensements
La géographie de la tenue des recensements est basée sur la géographie électorale. Chaque province est divisée en districts de recensement (DR) correspondant aux districts électoraux fédéraux, qui sont divisés à leur tour en secteurs de dénombrement (SD) correspondant aux bureaux de vote. Ces secteurs de dénombrement, que les recenseurs parcourent à pied, constituent l'unité spatiale de base du recensement et comptent de 800 à 1 200 individus. Ces deux variables (DR et SD) sont indiquées sur l'en-tête des formulaires utilisés pour recueillir les renseignements individuels. Cette géographie de tenue de recensement est également utilisée pour l'archivage et le microfilmage des formulaires.
Géographie de la compilation et de la diffusion des recensements
La compilation et la diffusion (sous forme de volumes publiés) des données des formulaires sont effectuées au moyen d'une géographie quelque peu différente. Les provinces sont découpées en divisions de recensement (DR) correspondant à des entités supramunicipales comme les municipalités de comté, elles-mêmes composées de subdivisions de recensement (SDR) correspondant à des unités administratives locales (municipalités ou district d'aménagement local) ou, en l'absence de ce type de gouvernement, à des unités cadastrales comme des cantons ou des parties de cantons. C'est avec ce type de découpage que les utilisateurs de statistiques de recensement sont le plus familiers. C'est également ce type de découpage que l'IRCS utilise pour localiser les microdonnées et les données agrégées afin de produire les fichiers destinés à la cartographie et au traitement spatial des données.

L'utilisateur qui utilise la composante spatiale des données doit donc tenir compte de la différence entre ces deux types de découpage et utiliser uniquement les identifiants géographiques fournis par l'IRCS pour les microdonnées et pour les données agrégées.
Reconstitution des limites géographiques des divisions et subdivisions de recensement (DR et SDR)
Les limites des DR et des SDR ont été reconstituées dans un SIG à partir des fichiers géographiques de Statistique Canada provenant du recensement de 2001. Les limites des polygones modernes ont été modifiées de façon à créer des polygones correspondants aux limites en vigueur au moment de chaque recensement. Chaque polygone de recensement de chaque époque a reçu un identifiant géographique unique IRCS, CCRIIUD.

Comme les archives des recensements dont nous disposons ne contenaient pas de carte détaillée des SDR (à quelques exceptions près à la fin de la période étudiée), ce sont les atlas électoraux qui ont servi de source principale de localisation. Comme les structures administratives locales ont été créées à des époques différentes selon les provinces, les limites des polygones ont souvent été reconstituées au moyen d'autres sources de référence, particulièrement dans les provinces des Prairies, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse. Quand les sources consultées n'offraient pas de délimitation fiable, on a utilisé un polygone hexagonal pour représenter les SDR dont les limites étaient inconnues.
Géoréférencement des individus dans les échantillons de microdonnées
Chaque individu figurant dans les échantillons de microdonnées a été géoréférencé (ou géocodé), c'est-à-dire qu'on lui a attribué un identifiant géographique unique (CCRIUID) pour le repérer dans la SDR où il habite. Il a été nécessaire pour ce faire de créer des tableaux de correspondance entre d'une part les unités géographiques utilisées pour la collecte des données de recensement (districts et secteurs de dénombrement) et d'autre part les unités utilisées pour la production des rapports de recensement et qu'on retrouve dans les tableaux de données agrégées publiés (divisions de recensement et subdivisions de recensement). Le géocodage des demeures est parfois complexe étant donné que certaines appartiennent à un même secteur de dénombrement, mais à des SDR différentes. Dans ce cas, les demeures individuelles comme les demeures en rangée figurant dans les manuscrits du recensement sont associées aux SDR. La complexité du processus est accentuée par les différences de nature entre les unités politiques – et donc entre les découpages utilisés pour le recensement – dans les différentes provinces ainsi que par les changements au cours du temps.

Cette structuration des données et les fichiers correspondants permettent à l'utilisateur de l'IRCS une approche géographique. Il a là à sa disposition un outil de référence qui permet une sélection spatiale des microdonnées et la production de nouvelles données agrégées. Plus intéressant encore, la composante géographique rend possible l'analyse spatiale des données au moyen du SIG. Ainsi, on peut mesurer la représentativité d'échantillons à diverses échelles ou regrouper les données par subdivisions de recensement selon les unités géographiques du recensement, selon la distinction urbaine/rurale ou selon l'appartenance à un certain type de communauté. Il est même possible de faire une première sélection de SDR puis à l'intérieur de celle-ci une seconde sélection d'individus, de ménages ou de demeures en fonction d'un autre critère géographique. Les utilisateurs peuvent analyser les données issues de ces agrégats ou de ces sélections et cartographier (carte thématique) une variable particulière ou les résultats des analyses.